Le Maïf Social Club et La Fabrique de la Danse collaborent dans un projet de visite dansée “Nos danses profondes” de l’exposition événement : Le Chant des Forêts.
Découvrez ce projet au travers d’une interview avec Christine Bastin, directrice artistique.
Crédit photo : Cyril Magimel / Fruition – Christine Bastin
Nos danses profondes
Elles prennent naissance au cœur du Chant des forêts , l’exposition du Maif Social Club ,où des artistes plasticiens et sonores nous alertent sur la mise en danger de notre planète par ce qu’on appelle le « progrès » humain…Et sur la terrible déconnexion de l’un avec l’autre.
La danse est là pour redire la puissance du vivant, celle qui anime les mondes humain, minéral, végétal, animal depuis des milliards d’années…. Tous invincibles, tant que le lien ne casse pas, tant que nous respirons ensemble cet air « qui est comme l’âme du monde visible » – David Abram
Nos danses profondes, ce sont celles qui surgissent de nos parts obscures, animales, de l’instinct de vie qui nous habite. Ce sont nos danses archaïques, celles qui sont racines et feuilles volantes tout à la fois, dans la jubilation à être de ce monde.
Danser pour faire corps avec tout ce qui vit, pour continuer d’espérer.
Christine Bastin, directrice artistique de La Fabrique de la Danse.
Crédit photo : Cyril Magimel / Fruition – Christine Bastin
Interview avec Christine Bastin, directrice artistique du projet « Nos danses profondes »
Qu’est-ce qui t’a amenée à collaborer avec le Maïf Social Club ?
C’est un partenaire avec lequel nous avons déjà travaillé autour de leur exposition Cabanes : un habitat imaginaire dans un arbre géant, offrant des petits espaces dédiés à chaque action de la vie : travailler, se faire belle, jouer, méditer… Nous y avons proposé le projet « En toute intimité » avec 5 chorégraphes. L’expérience a été intense et nous sommes très heureuses que le Maif Social Club nous sollicite à nouveau aujourd’hui !
Comment as-tu choisi les chorégraphes avec lesquels tu travailles sur ce projet ?
J’ai d’abord écrit un projet chorégraphique, pour faire écho à l’esprit de l’exposition. J’ai eu envie que s’y côtoient des expressions différentes et complémentaires dans la façon d’aborder le vivant et les forces de la nature. Les 5 chorégraphes-interprètes ont été choisi·es pour leur façon « naturelle » à aller dans l’une ou l’autre de ces forces.
Les espaces de jeu leur ont été attribués en fonction de ce que je ressens de leur nature chorégraphique, et de la façon dont ils allaient pouvoir répondre à l’univers des artistes plasticiens.
Pourquoi s’impliquer dans un projet plastique contemporain autour de l’environnement ?
Il me semble que la danse est une des plus belles façons de résister aux dangers qui guettent aujourd’hui l’environnement. D’ailleurs on ne devrait pas dire : « l’environnement », ce qui place encore l’humain au centre d’une nature qui l’environnerait, mais « le monde vivant »… dont nous faisons partie ; pas plus, pas moins ; et peut-être moins d’ailleurs, car le monde a existé bien avant nous.
La danse nous rappelle sans cesse que nous faisons partie d’un tout qui ne tient que par la mise en lien, que par le respect entre eux de chacun de ses éléments. Faire mal à l’un d’entre eux, c’est tuer l’ensemble.
> Retrouvez les chorégraphes Clémence Juglet, Orianne Vilmer, Emmanuelle Simon ou Marie Simon, Théophile Bensusan ou Perle Cayron, Elsa Lyczko les 24 novembre, 2 décembre, 19 janvier, 16 février et 23 mars pour la visite dansée « Nos danse profondes » de l’exposition « Le Chant de la Forêt » au Maïf Social Club.