[EDIT : même si nous y croyons, ce n’est pas encore une réalité… Toute l’équipe a voulu rêver un peu pour ce 1er avril ! 🐠🐡🐟🐬🐳🐋🦈]
Danser pour avoir son bac ? A partir de 2020, une épreuve sera ajoutée pour tous les bacheliers, à un coefficient aussi élevé que la philo ou les maths. Pour cela, tous les écoliers, collégiens et lycéens suivront un enseignement chorégraphique hebdomadaire à partir du CP. Une petite révolution…
Photo : Emmanuelle Stäuble
Suite à de longs mois de discussions avec le ministère de l’Education nationale, La Fabrique de la Danse est très fière de vous annoncer que le projet de généralisation de l’enseignement de la danse à l’école vient d’être définitivement adopté. Concrètement, à partir de la rentrée de septembre 2019, tous les élèves du primaire et du secondaire pratiqueront deux heures de danse chaque semaine. Un programme dédié – en cours de finalisation – vise à introduire une gradation technique progressive couplée à une ouverture sur tous les types de danse. Du CP à la terminale, les jeunes apprendront désormais les rudiments de la danse classique, du modern jazz, du hip-hop et du contemporain, sans oublier les danses folkloriques régionales et internationales.
C’est à la suite d’une année d’expérimentation au sein de l’école élémentaire des Amandiers et du collège Robert Doisneau (Paris XXe) réalisée par La Fabrique de la Danse via son programme Touche le ciel, actuellement en pleine campagne de crowdfunding sur la plateforme FEDORA, que cette mesure a été décidée en conseil des Ministres en ce lundi 1er avril 2019.
« Les bienfaits de la danse dans le développement des enfants ne sont plus à démontrer »
Souhaitant cultiver l’exception culturelle française, le ministère de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, affirme en effet que “suite aux enseignements obligatoires de musique et de dessin, il était somme toute assez logique de prolonger la démarche avec la danse”. Et de rappeler au passage que la France jouit d’une renommée artistique internationale dans le domaine depuis l’époque de Louis XIV, avec le ballet de l’Opéra de Paris comme fer de lance. Une épreuve pratique devrait être intégrée aux épreuves du BAC en 2020, avec un coefficient similaire à la philosophie dans la filière littéraire, et aux mathématiques dans la filière scientifique. Cette mesure phare influence déjà les projets pédagogiques des Grandes Écoles du pays. Ainsi, Romain Soubeyran, directeur général de CentraleSupélec, milite actuellement pour la mise en place d’une épreuve de composition chorégraphique aux oraux : “ De nombreux travaux récents de neuroscientifiques mettent en évidence le rôle majeur du mouvement sur le développement de nouvelles capacités cognitives et émotionnelles. Encourager l’acquisition de cette compétence chez nos futurs ingénieurs leur donnerait un avantage concurrentiel inestimable sur le marché du travail de demain.”
Pour Orianne Vilmer, présidente de La Fabrique de la Danse, il s’agit « d’une avancée considérable pour la place de la danse dans la société. Tout à la fois pratique artistique et physique, les bienfaits de la danse dans le développement des enfants ne sont plus à démontrer. Suite aux pilotes menés avec succès dans les quartiers politiques du XXème arrondissement de Paris, c’est la reconnaissance d’un modèle pour lequel nous œuvrons au quotidien depuis de longues années ».
Enfin, la directrice artistique de la structure, la chorégraphe Christine Bastin, s’émeut de cette décision tant attendue « la danse gagne enfin ses lettres de noblesse et je me réjouis que tant d’élèves puissent demain goûter au mouvement, découvrir leur corps et enchanter leur âme. Nous serons la première ‘Dance Nation’, et j’espère vivement que demain d’autres pays suivront notre initiative. Le langage du corps est universel ! ».