Mapping vidéo, vidéo projection… On entend régulièrement ces termes surgir dans le domaine de la danse pour parler de scénographie impliquant des vidéos. Mais attention à ne pas se tromper !
Commençons par définir le vidéo mapping. Il s’agit de projections de vidéos sur des espaces non dédiés : un bâtiment, un t-shirt, une chaussure, une toile de tulle, le corps d’un interprète. Ce type de scénographie a en général pour but de créer l’illusion d’une texture, une peau supplémentaire pour l’objet mobile ou immobile.
Cela peut créer des scénographies très intrigantes voire carrément époustouflantes ! On peut penser à la création de Mourad Merzouki, Pixel (création vidéo de Claire Bardaine et Adrien Mondot), ou encore Le mouvement de l’air, crée par les mêmes artistes vidéo. Grâce à des projections vidéos ils créent des univers et décors faits d’illusions ! Dans Projection(s), Smaïl Kanouté et Phillippe Baudelocque donnent une seconde peau à l’interprète à l’aide de la vidéo.
La vidéo projection est une pratique plus large, qui peut également englober le vidéo mapping. Cela intègre vous l’aurez compris toutes les pratiques impliquant un projecteur et de la vidéo. Beaucoup de techniques utiliseront alors un écran (en fond de scène ou ailleurs dans la scénographie), comme dans la dernière création de Jacques Gamblin, Je parle à un homme qui ne tient pas en place. La vidéo est alors un élément du décor et joue son rôle dans la scénographie mais n’est pas utilisée pour créer un effet d’illusion.
Le vidéo mapping est vidéo-projection mais l’inverse n’est pas forcément vrai (comme le coup du carré et du rectangle selon votre professeur de maths !).
Ces techniques peuvent toutes deux être interactives, les effets produits sont alors causés par des mouvements de l’interprète ou encore un mouvement ou une décision du public. Divers capteurs peuvent être utilisés pour détecter ces mouvements (exemple : c’est le mouvement de bras du danseur qui va créer l’effet vidéo). Mais dans la plupart des spectacles, c’est le régisseur vidéo qui lance lui même les différents effets prévus et répétés à l’avance pour créer l’illusion d’interactivité (le spectateur aura l’impression que c’est le mouvement de bras du danseur qui crée l’effet vidéo), pour éviter d’avoir à utiliser des capteurs souvent complexes !