L’intelligence émotionnelle, on en entend de plus en plus parler mais comment la développer et transmettre l’importance de cette notion à tous les collaborateurs d’une entreprise ? La danse serait-elle une solution ? Commençons par regarder de près cette intelligence émotionnelle que nos corps perçoivent mieux que nous !
Ce que l’on pense avec le coeur…
L’intelligence émotionnelle est un concept récent, développé par les psychologues Salovey et Mayer en 1990. Elle désigne la capacité à contrôler ses sentiments et émotions et ceux des autres, à faire la distinction entre eux et à utiliser cette information pour orienter ses gestes et ses décisions.
Les chercheurs s’accordent pour dire que cette forme d’intelligence est ce qui distingue les bons managers, les bons collaborateurs, des autres. En effet, tout le monde est capable de ressentir des émotions, mais seules 36% des personnes savent les reconnaître selon l’étude de TalentSmart. Une faible reconnaissance des émotions engendre des incompréhensions, mène à des choix parfois absurdes ou des actions contradictoires. A l’inverse, les personnes ayant une intelligence émotionnelle développée sont flexibles, s’adaptent à leur environnement, ont une bonne maîtrise de soi et connaissent leurs point forts et leurs points faibles. Elles savent utiliser leurs forces pour en tirer profit et mettre à distance leurs failles pour ne pas se laisser entraver.
On a longtemps considéré que le quotient intellectuel (QI) était le meilleur prédicteur de la réussite professionnelle mais cette notion fait de moins en moins l’unanimité, on préférera maintenant l’intelligence émotionnelle. qui est une bonne combinaison du rationnel et de l’émotionnel. Selon la même étude de TalentSmart, 90% des salariés les plus performants ont un quotient émotionnel élevé.
Cette intelligence émotionnelle n’est cependant pas innée. C’est un ensemble de capacités apprises (conscience de soi, empathie, autogestion, compétences relationnelles…) qu’il faut développer ou perfectionner par la formation ou la thérapie. Martha Graham, une des fondatrices de la danse moderne, leader d’une compagnie de danse et mais aussi d’un mouvement qui a changé le monde de la danse estimait que l’intelligence émotionnelle est : « Une vitalité, une force de vie, une énergie, une accélération qui se traduit en action à travers toi». Cette qualité d’énergie dont elle parle traduit les paroles de Steve Jobs quand il disait « suivez votre coeur et votre intuition » : un état caractérisé par une autorité humble, de la confiance en soi sans arrogance, un état prêt et relaxé, focalisé et défocalisé.
… on peut le dire avec son corps
La sensibilité artistique, en tant qu’artiste ou spectateur, est un fort indicateur de l’intelligence émotionnelle. Être touché(e) par une oeuvre (un tableau, un morceau de musique, une chorégraphie…), l’apprécier, c’est ressentir une émotion et essayer de comprendre comment elle nous transforme, et nous n’avons pas besoin d’être un expert dans le domaine pour cela. Le ressenti par rapport à une oeuvre diffère selon les individus. Pendant que certains ressentiront une émotion positive, d’autres seront nostalgiques ou intrigués. La richesse de leur ressenti leur permettra de se laisser emporter. Il se peut même qu’elle leur raconte toute une histoire.
La capacité à donner sa propre interprétation, à s’approprier l’oeuvre au point qu’elle puisse nous raconter une histoire, s’appelle la sensibilité artistique, et une haute sensibilité artistique indique une haute intelligence émotionnelle.
Regardez, par exemple, la chorégraphie “Pixel” de Mourad Merzouki : que vous inspire cette vidéo ?
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