Nous continuons de vous faire découvrir les chorégraphes de l’incubateur : aujourd’hui, Anaïs Rouch.
Quel est ton univers chorégraphique ?
Mes projets s’expriment volontairement à travers la diversité, le croisement des genres et la fusion des arts. Mes inspirations peuvent naître à travers une collaboration artistique, une pensée littéraire ou d’un simple concept. J’axe généralement mon travail autour de la recherche sous forme de laboratoire d’improvisation pour ensuite à travers ces différentes propositions fixer des axes de travail et rentrer dans l’écriture. J’aime à l’intérieur d’une création proposer un univers singulier, que ce soit dans le travail de l’espace, dans l’esthétique, dans les couleurs ou dans la proposition. En fonction de ces différents formats chorégraphiques, mon interêt est d’interroger, de questionner, d’éveiller et de confronter à la fois l’artiste et le spectateur tout en proposant plusieurs possibilités de lecture et d’interprétation.
Peux-tu nous parler de ta création en cours ?
J’ai actuellement deux créations en duo en cours dont PAS S’ÂGE avec l’artiste Jacques Alberca et IN FLUENCE avec le danseur Leonardo Maietto. PAS S’ÂGE est un projet qui met en scène deux générations sous forme d’un dialogue chorégraphique. Il associe deux corps éloignés par le temps et l’âge. L’enjeu a été de trouver le point d’équilibre entre un corps fragile et un corps ancré afin de donner la possibilité à travers des contraintes de faire naître des forces. La notion de passation et d’héritage entre les générations sont les clés de lecture de cette combinaison. Nous travaillons autour du sensible et de l’éphémère. Pour ce projet, j’ai l’opportunité d’avancer avec des professeurs d’analyse du mouvement et de travailler avec le compositeur Stéphane Comon.
As-tu des dates prochainement ?
Oui ! Samedi 29 octobre, la compagnie IN CORPUS présente PAS S’ÂGE et sa performance IN FLUENCE au Théâtre El Duende à Ivry-sur-Seine. C’est la première fois que je peux montrer ces deux projets en une seule et même soirée. Et en plus, juste après, nous aurons un débat avec les spectateurs sur le thème de la dualité et du lien intergénérationnel. Toutes les informations sont sur notre page Facebook.
Pourquoi avoir postulé à l’incubateur de La Fabrique de la Danse ? Qu’attends-tu de ce programme d’accompagnement ?
Ce programme est une opportunité pour moi d’avancer avec un accompagnement et un suivi dans la construction de mon travail chorégraphique. La formation me parait extrêmement variée, intéressante et complémentaire. L’avantage étant qu’elle respecte aussi mon emploi du temps. J’espère que ce programme va me permettre de solidifier mes compétences, d’enrichir mon parcours professionnel, d’aiguiser mes connaissances et de m’apporter plus de visibilité dans mes projets. C’est une occasion pour moi de partager et d’échanger mes objectifs de travail avec l’équipe de la Fabrique de la Danse et d’avancer avec leurs expériences et leurs conseils.
Quel atelier vas-tu mener avec les danseurs de Danse en Seine à partir du 12 octobre ?
Comme je l’ai dit avant, j’aime travailler sous forme d’ateliers d’improvisation sans contraintes particulières au départ. Ce qui m’intéresse dans ce processus, c’est aussi de laisser parler l’imaginaire et la spontanéité des danseurs de Danse en Seine donc les objectifs se fixeront au fur et à mesure sous forme d’échange avec eux. Les outils de travail vont naître de notre rencontre et de l’espace dans lequel nous allons évoluer.
En savoir plus :
– Les chorégraphes de la promotion 2017
– L’incubateur de chorégraphes